A'heli
Messages : 12 Points : 10
Feuille de personnage Arme(s): Dague/Sarbacane Niveau: 5 Relations:
| Sujet: A'heli [Validé] Jeu 28 Jan - 15:34 | |
| • A'HELI • Age: 22 ans Sexe: Féminin Race: Na'vi Statut: Chasseresse Niveau Initial: 5
• Description Physique • Je suis à l’image de mon peuple, plus que grande vis-à-vis des êtres humains, dotée d’un métabolisme résistant aux plus puissantes toxines et virus, et aux muscles plus puissants que ceux de quelques uns de vos plus imposants colosses. Cependant, du point de vue de mon peuple, je suis assez petite et fluette. Alors que quelques uns des Na’Vi dépassent les trois mètres, je ne mesure que deux mètres soixante, et mon corps est plus fin que la plupart de ceux de ma race. Plus élancé, plus souple, et légèrement moins musclé. Je ne suis pas osseuse et bien bâtie, comparée à d’autres fils et filles d’Eywa. Mon poids est en conséquence, je suis plus volatile que ceux de mon peuple, mais je demeure largement plus lourde que vos femelles humaines. Mes cheveux, longs et noirs, très épais pour des yeux humains, sont néanmoins assez fins comparés à ceux des autres Na’Vi. Je ne les attache pas souvent, ayant une préférence pour une crinière libre, tombant en vaguelette sur mes épaules. Néanmoins, si d’habitude je les laisse sans entraves, lorsque je chasse, avec ou sans mon Ikran, je les noue en une longue tresse d’onyx, que je laisse retomber contre mon dos, entre mes deux omoplates. Mon visage, maintenant, qu’est mon visage ? Plus ovale qu’arrondi, il semble au diapason de mon corps, très féminin pour un Na’Vi. D’ailleurs, avec mes yeux jaunes et farouches, ma peau plus pâle que la moyenne, d’avantage ciel qu’océan, ma bouche aux lèvres fines et mon nez qui l’est tout autant … On peut dire que cela me donne une allure à la fois douce et fragile, mais d’un lunatisme imprévisible. Je suis comme la surface de la mer, et mon apparence est ambiguë : tantôt prévisible et arrangeante, tantôt incisive et sauvage. Tout dépend peut-être de la lueur qui brille dans mes yeux. Est-ce celle d’une femme ou celle d’une bête ? C’est, avec moi, une question presque fondamentale pour garder votre tête hors de l’eau lors d’une conversation. J’ai cela de particulier que j’ai quelques stigmates sur le front, ou plutôt une simulation de cicatrices faites avec de la peinture, du maquillage, appelez-le comme il vous plaira. Ce ne sont pas des ornements guerriers, mais plutôt des prières pour notre déesse, afin que, toujours, revenir en vie des plus dures épreuves. Et, surtout, revenir glorieuse et indomptée. Si vous ne pouvez pas vous en rendre bien compte, vous les hommes, je peux néanmoins vous l’affirmer : chez les Na’Vi, je suis une créature assez sympathique à contempler. Je ne vous ai pas parlé de mes atouts féminins, mais c’est parce que ce n’est pas vraiment la peine de les évoquer : poitrine pommée, fesses muscles … Je ne suis, dans cette optique, guère différente des autres femelles de ma race. En revanche, j’ai quelque chose qui me donne un petit parfum unique, ou rare, qui fait de moi une fleur qu’on chercher à cueillir … Ce doit être mon aura, ma démarche … Mon allure, fière, est assez répandue, en fait. Cependant, j’ai ce petit côté joueur, sadique, voire coquin, dans le balancement des hanches et dans le sourire, qui fait qu’on peut décider de tenter sa chance … Et bien souvent de manquer le coche de beaucoup. En termes vestimentaires, on peut dire qu’en tant que Na’Vi, je suis assez timide … Mais bon, vous allez dire que je me moque de vous, que je reste une sauvage sans aucune considération de la pudeur. En fait, outre la jupe végétale (peut-être trouverez-vous le terme de pagne plus approprié, mais il ne me convient guère, à vrai dire), et un soutien-gorge cent pour cent bio, eh bien je ne porte pas grand-chose … De temps à autre, j’aime entourer mon cou et ma bouche d’un foulard, afin de sentir mon propre souffle contre ma peau, lorsque je chasse. Je conviens que c’est assez étrange, mais cette sensation est rassurante, presque excitante. Je ne porte pas de bijoux, ne les trouvant pas très utile et sachant fort bien m’en passer pour être en harmonie avec Eywa. Pour ce qui est des capacités physiques, il faut avouer que la force et l’endurance ne sont pas mes points forts, et que je suis inférieure à la plupart des Na’Vi dans ce domaine. Cependant, peu m’égalent quand il s’agit de me faufiler, de traquer sans faire le moindre bruit, et de sauter souplement à la gorge de ma victime, comme un vrai prédateur. De plus, je m’accommode très bien au vol en Ikran, étant très légère, et je suis plutôt bonne tireuse avec diverses armes … Cependant, l’arc n’étant pas trop ma prédilection (je le trouve trop peu pratique à transporter), j’ai d’avantage concentré mes efforts sur l’apprentissage du tir à la sarbacane. Je ne suis malheureusement pas très habile de mes mains pour ce qui est de l’art, mais soigner des blessures mineures, n’est pas un problème pour moi. De même qu’il est très astucieux de m’envoyer chasser le dîner, et très peu de me charger de le cuisiner … Mes mains ont comme un soucis avec les ustensiles de cuisine, c’est un réflexe, je n’y peux rien, il faut nécessairement qu’il se passe quelque chose de douloureux pour les autres, quand je me mets derrière les fourneaux … Enfin, comme tous les Na’Vi, je possède des tentacules au bout de mes cheveux qui me permettent de me connecter avec le monde qui m’entoure, de fusionner avec lui. • Description Mentale • Au diapason de mon physique serait peut-être un bon résumé, même si je conviens que ce ne serait là que bien moins qu’un résumé. Incomplet, imprécis, pas très concis, et donc d’une efficacité qui laisserait à désirer. Je suis peut-être en train, en m’apprêtant à le dire, de me sous-estimer, mais j’estime ne fonctionner que de façon binaire, simple, et pourtant assez imprévisible. Puisque je vous donne ces clés, cela devient forcément plus simple pour vous, mais vous n’en êtes pas encore arrivés au compte … Si tant est qu’en lisant cela, vous cherchiez bien à me cerner, à me comprendre. Bon, je fonctionne de façon binaire, ais-je affirmé … Binaire, mais tout de même lunatique : et comme je ne connais pas les cycles de la lune très précisément, mes changements d’humeur restent totalement imprévisibles. Je peux être une Na’Vi des plus douces, affectueuse, recherchant la compagnie aussi bien du sexe opposé qu’identique, que cela soit pour des activités catholiques ou non. J’aime taquiner, jouer avec les autres membres de mon espèce ; mais également avec les animaux … Toute sorte d’animaux. Seulement, il faut bien se mettre au parfum : cette tendance joueuse n’est pas celle du lapin naïf, mais celle de l’araignée : ambiguë, versatile … Elle peut, à tout moment, se transformer en une soif de jeux mortels, ou tout du moins dangereux. Je suis une fille d’Eywa, aussi je respecte tous les êtres qui respectent ma forêt natale. Seulement, je diverge un peu sur certains points de vue vis-à-vis de mes compatriotes : il y a différentes places pour les êtres de Pandora. Et, si je ne tue jamais d’animaux incapables de se défendre, ou non-désireux d’engager avec moi un duel mortel, je suis néanmoins encline aux affrontements à mort avec tout être qui désirerait me défier. Traquer, viser, et vaincre sont des mots qui font naître en moi une excitation certaine. Les joutes verbales, en revanche, ne sont pas tellement de mon ressort … J’aime ce qui est beau, la poésie, la peinture (même si, chez les Na’Vi, peu d’œuvres de cet art sont à contempler, nous sommes un peuple pratique, après tout), et même si je n’ai jamais, comme vous, connu les livres, j’aime beaucoup écouter les conteurs. Il y en a, certains soirs, qui parviennent à m’extraire de ce monde, me plonger dans le leur … Hum … Délectable sentiment … En tous les cas, c’est ceux-ci que je préfère. Je ne me suis jamais amusée à peindre, trop occupée à emmagasiner des savoirs plus … utiles ? Tout du moins, c’est ce que mes parents pensaient : en quoi tirer à l’arc serait-il plus important qu’allier les mots ? Parfois, analyser et toucher les sentiments sensibles de son adversaire peuvent aussi être utile dans un combat, non ? Et puis, même, nous vivons une vie aussi physique que spirituelle, en communion avec les esprits de la forêt, il est beau de chanter pour eux, mais si nous ne l’apprenons que lorsque nous sommes flétris, à quoi servirait d’obéir sagement aux préceptes en étant jeunes ? Être jeunes signifie être ignorant et se servir de son corps aveuglement, sous les directives des plus âgés, qui eux n’ont plus de corps, mais ont les yeux ouverts ? Je ne sais pas, peut-être sont-ce là des spéculations inintéressantes. Et puis, je n’ai pas besoin de réponses : j’aime, donc je ne m’en priverais pas. Qu’est-ce que je n’aime pas, d’ailleurs ? Le bruit, le désordre … Le calme est nécessaire à la concentration, et la concentration nécessaire à une écoute attentive de ce qui nous entoure. Avez-vous déjà traqué un Yerik ? Ces créatures sont bien plus agiles et rapides que nous, mais leur chair est succulente ! Or, pour les attraper, il faut une discrétion presque optimale … Le moindre craquement de branche est un bruit, et rompt la concentration, comme le silence … Sans silence, votre invisibilité est impuissante, car il vous a entendu. Et puis, vous êtes déconcentré, presque honteux, et votre corps exhale l’anxiété. La proie le sent, et la chasse est finie. Mal finie. De même qu’il est important d’avoir un contrôle total sur son corps et ses mouvements, et que cela m’effraierait sans nul doute de le perdre. Ne plus être maitresse de moi-même est véritablement l’une de mes phobies … Qu’un autre décide pour moi de ce qui m’arrive, et de la façon dont mon destin doit être tissé … J’ai conscience que mon assurance et mon dédain des ordres mal choisis suscite souvent l’agacement chez mes interlocuteurs, comme chez ceux qui ne me parlent pas, d’ailleurs. Pour rester en harmonie avec Pandora et Eywa, il faudrait être passif et régit sagement par les règles de la nature ? Nenni, je ne pense pas. Choisir fait partit de ce que nous avons le pouvoir de faire, et nous n’en prenons simplement pas le droit. Tout de même, vers où allons-nous ? Nous ne sommes pas des humains, tout de même … • Histoire • ¤ Premiers sons, premières lumières … Et premières chasses ! ¤Je suis arrivé sur Pandora voila vingt-deux ans. Ma mère, Kai’Keyi, était une simple nourricière, une prêtresse d’Eywa. Dévouée, posée, pas seulement en harmonie avec la Mère, mais plutôt devenue une partie de la Déesse. Mon père, Ra’Ji, un chasseur. Un bon chasseur, dont le Pa’Li atteignait des vitesses stupéfiantes. Il avait une certaine renommée, même si on le charriait souvent de son manque d’adresse au javelot. Enfin, il y avait là toutes les gènes nécessaires à un enfant de qualité pour la tribu, vous ne trouvez pas ? Une fille qui deviendrait une dévote à son tour, exceptionnelle de foi et d’éloquence. Ou bien, un garçon, fier, presque majestueux, doué à l’arc et sans vraiment de pairs pour la course à pieds. Manque de chance, ils m’ont eut moi. C'est-à-dire une petite fille butée, au caractère déplorablement démuni de politesse. Sans cesse remise en place par mon père, disputée, et apaisée par ma mère, qui tâchait de m’expliquer calmement que je n’arriverais à rien avec ma façon d’agir. S’emporter n’emportait presque jamais la victoire, même. Je dois beaucoup à ma mère, qui m’a apprit les rudiments de la concentration, et m’a apprit à aimer les belles histoires, quand j’étais toute petite. Mon père, lui, a mit plus de temps à comprendre que mon ambition était d’avantage de lui ressembler, que de suivre le modèle de ma mère. Moi, j’étais une fille d’action, une chasseresse, qu’il le veuille ou non. Comme notre tribu n’est pas spécialement sexiste, même si la famille l’a toujours été, sur les bords, il a finit par s’y résigner. Et il ne lui a fallut que quelques jours, en voyant que je progressais aussi vite que n’importe quel mâle, pour devenir fier de moi. Mais je ne comptais pas m’arrêter là, bien entendu. A quoi bon entamer un parcours, si on abandonne en chemin ? Chasseresse, peut-être, mais alors je deviendrais une experte. A ma manière. Car, bien entendu, j’ai vite compris que je ne faisais pas le poids, physiquement, vis-à-vis des autres Na’Vi. J’étais déjà une fille, mais en plus, j’étais petite, mes bras trop fins, mes muscles trop souples. Mon père aussi, l’avait bien comprit. Il a tenté de m’apprendre l’arc, mais, peu attirée par cette arme, je l’ai décidé à m’enseigner le tir à la sarbacane, plus appropriée à ma façon de penser. D’ailleurs, ma mère m’a obtenue quelques faveurs de la grande prêtresse, afin d’obtenir quelques doses d’un poison puissant, dont elle seule avait le secret. Régulièrement, j’allais la trouver pour refaire mon stock, et promettre d’en faire un usage en accord avec la pensée d’Eywa. Il a également crut bon de m’enseigner à être discrète, à faire des nœuds, et tout ce qui était essentiel à ma survie si besoin en était. Bientôt, la forêt me parue bien plus hospitalière. Conscient que ma souplesse n’était pas véritablement un défaut, et que je lui faisais plutôt honneur, mon père décida bientôt de m’emmener avec lui à la chasse. Ravie, je l’accompagnais dès que je le pouvais, heureuse de ces témoignages d’affection, et de fierté. C’était cette vie que j’avais toujours voulue. Seulement, un jour, il me faudrait franchir des caps … Ramener de vrais trophées, et m’accorder avec un Pa’Li, ou un Ikran … J’espérais avoir l’honneur de tenter ma chance avec l’un de ces derniers, d’ailleurs. Je les trouvais merveilleux, et puis, le ciel m’attirait d’avantage que la terre : j’avais toujours été à la fois une fille terre à terre et rêveuse, après tout. ¤ Le Trophée ! ¤Je me glissais souplement derrière le premier arbre qui venait, et constatait qu’il ne s’agissait pas d’un arbre. Un lénoptéryx, l’un des ces champignons, si grands qu’ils projetaient une ombre suffisante pour engloutir trois des miens. C’était une bonne cachette. Je m’accroupissais, aux aguets, et tâchais de reprendre mon souffle, tout en veillant à ce que mes inspirations et expirations ne soient pas trop bruyantes. Mon adversaire, ma proie ou mon prédateur je n’en savais encore trop rien, n’était pas loin. Il guettait, tapi dans l’ombre, attendant le moment propice. Ce serait à qui craquerait en premier, visiblement … Manque de chance, mon petit, ma patience et ma concentration sont bien supérieures à celle d’un animal vorace et énergique comme toi … Ou tout du moins, fallait-il l’espérer. En fait, si ça se trouvait, il n’avait même pas prit le temps de se cacher : il manqua de me prendre à revers, sortant de l’ombre d’un autre champignon, derrière moi. Ses crocs happèrent involontairement une partie de ma cachette, mais il ne m’attrapa pourtant pas : je l’avais sentit venir, de peu, et était parvenue à me glisser hors de sa portée. Mes jambes, petites mais vivaces, me portèrent à l’abri d’un autre lénoptéryx, un peu plus loin. Il aurait put recommencer son manège, mais je l’entendais, maintenant que je savais où il était … Il me suffisait de suivre le bruit de ses pas, d’attendre qu’il tente de me prendre par surprise, et là … Et là, c’était même un peu trop rapide : quelques secondes à peine, et il était déjà sur moi. Un bond d’avantage qu’un saut, et je dégainais ma sarbacane tout en restant hors du périmètre de sécurité imposé par ses crocs. Il était temps de mettre les leçons de mon père en pratique : être patient, verrouiller … Et lâcher un trait meurtrier, du premier coup. Pas de salves, pas de deuxième chance, toujours tirer comme si c’était sa dernière chance. Heureusement que ce n’était pas la dernière d’ailleurs : le trait ricocha à demi sur sa carapace, et n’écorcha pas même sa peau. Quelle blindage impressionnant … Pourtant, ce n’était pas des fléchettes de pacotille pourtant ! Bon, il fallait se rappeler les leçons de son père … Que faire quand il n’y a aucun moyen d’entamer le cuir de son opposant ? Parce que, bien sûr, elle n’avait sur elle qu’un lamentable couteau, en plus de sa sarbacane et de son matériel de survie … Diable, pourquoi fallait-il qu’elle en fasse toujours autant ? ‘Je pars chasser seule, papa ! Je veux enfin ramener un gibier sans aide ! ‘ Oui, bon, ça, ça passait encore. Mais au nom d’Eywa, pourquoi avait-elle décidée, sur un coup de tête, de chasser un prédateur comme le Palulukan ?! Elle manqua d’ailleurs de se faire dévorer, de nouveau, et les griffes de l’animal raclèrent même son mollet droit, instillant dans toute sa jambe une douleur lancinante. Elle ne pouvait plus bouger … Et merde … Perdant son sang-froid, elle envoya deux fléchettes empoisonnées, qui n’émurent pas la carapace de l’animal … Lui ouvrait grand la gueule, pour la gober … Merde, qu’avait dit son père pour ce genre de situation ? A tout hasard, elle crut apercevoir son dernier espoir … Un endroit où il ne serait pas protégé contre son poison ! Cette fois-ci, le trait se ficha au fond de sa gorge découverte. Il tituba un peu, et s’écroula, manquant de l’écraser par la même occasion. Il y avait eut plus de peur que de mal, mais elle put rentrer au village victorieuse, et voir sa renommée prendre quelques graduations. De plus, après avoir remerciée la bête, ce fut un joyeux festin … ¤ Nilavan, la banshee pâle … ¤La corniche était haute. Si je tombais, rien ne pourrait jamais plus me rattraper. Si je tombais, c’était la mort qui m’attendait. J’avais longtemps attendu la venue du jour, et très mal dormi. Un jour que j’espérais voir se lever depuis longtemps ; celui où j’aurais le droit de visiter les Ikrans, et de me voir choisie par l’un d’eux. Lier mon Tsahelu à celui de l’un d’eux serait une entreprise périlleuse, je le savais : nombreux étaient les témoignages de ces tentatives. Seulement, l’affrontement, censé être un honneur pour n’importe quel Na’Vi, m’effrayait plus qu’il ne me donnait envie de gloire. Peut-être parce qu’il y avait ce gouffre, derrière la corniche. Peut-être, et même sans doutes. J’avais très peu entendu parler d’échecs, et c’était donc certainement qu’il n’y en avait pas eu énormément. Mais c’était plutôt tendant à me mettre encore un peu plus de pression : mon père si fier de moi le serait-il encore si j’étais l’une des rares incapables à perdre ce défi, parmi tous les soient-disant élus ? Oui, sans doute tout de même un peu, mais pas autant que je ne l’aurais voulut. Lui-même n’avait jamais eut l’insigne honneur de faire une tentative, car il avait plutôt opté pour le dressage d’un Pa’Li. C’était plus son image, d’être le plus rapide sur la terre ; c’était d’avantage sa prédilection. J’étais cependant différent de lui en cela, ma mère m’avait enseigné des valeurs plus spirituelles, volatiles, aériennes. J’aimais le pratique, mais aussi le rêve, le froid qui cingle les joues, le vent qui éparpille les cheveux. Et l’altitude, les brusques montées, les premières nausées, puis les cris sauvages, libérés, étaient ce que je voulais connaître au moins une fois dans ma vie. Et si possible, bien plus d’une fois. Une chasseresse du ciel, une chasseciel, c’était le destin que j’avais choisit. Je passais devant les Ikran. Tous me toisaient, hautains ou simplement indifférents, et affichaient leur dédain. Aucun ne s’ébrouait, aucun ne me prêtait véritablement d’attention. J’imaginais sans l’entendre ce qu’ils pouvaient penser de moi. Ils avaient vus d’innombrables Na’Vi passer. Des Na’Vi plus costauds qu’elle. Des Na’Vi plus grands, plus athlétiques. Il y en avait tant … Si ça se trouvait, ils n’avaient vus que ça. Comparée à eux, ils devaient forcément la trouver fragile, indigne d’eux. Elle était pâle, presque fantomatique. Rien qu’un ensemble de chimères mal édifiées en … En quoi, d’ailleurs ? Qu’avait-elle construit, avec toutes ses illusions ? Un autre monde superposé avec le vrai ? Non, elle avait cherché à intégrer le sien et la réalité, pas seulement à les superposer. Avec ses illusions, elle avait construit ses rêves. Et ces rêves, qu’elle avait créés, elle avait envie de les vivre. Quoi de plus normal ? Tout le monde fonctionne ainsi, pas vrai ? La colère montait en moi. C’était peu être assez impoli, pour un de ces dits élus qui avaient la chance de passer l’épreuve, mais ça n’empêchait rien : ils faisaient tous la tête, et aucun ne voulait voir ma vraie valeur ? Eh bien tant pis pour eux, ce n’était pas moi qui manquais une occasion avec ces piafs au crâne aussi fin que la membrane de leurs ailes, mais eux qui manquaient l’occasion de s’associer à une chasseresse d’exception. Ils croyaient que j’allais prendre sur moi ? Mais quelle arrogance et quelle morgue ils pouvaient avoir, ces stupides oiseaux ? Je s’adoucis un peu quand, en continuant de parader devant eux, quand je m’aperçus que leurs couleurs étaient vraiment magnifiques. De savants alliages de chaud et de froid, bien remplis, presque éclatants. C’était beau, mais visiblement ce n’était pas assorti à moi. Ce fut presque soudain. Rien qu’un regard, et je compris, presque aussi vite que l’Ikran, par ailleurs. Au milieu de cette luxuriance de couleurs vives, un Ikran pâle comme le voile de la lune, un véritable fantôme, qui méritait plus que tout autre son appellation de banshee. Plus fin, plus élancé, aux griffes longues et courbes, paisiblement posé sur un rocher, il n’était pourtant qu’à peine différent. Sa morphologie était la même, on ne l’aurait confondu avec aucun autre animal. Cependant, je le sentais plus unique que les autres. Allez expliquer ça, vous … Normalement, deux faces positives ne s’attirent pas, entre deux aimants. Là, pour le coup, c’était une entorse aux lois universelles. Deux êtres semblables, plutôt que deux êtres différents. Une entorse, ou une simple correction ? En tous les cas, c’est lui qui feula le premier pour me provoquer en duel. Ce fut bref. Limpide, ardu, mais bref. Je n’attendis pas qu’il lance le premier assaut, et me jetais sur lui. La peur du ravin avait disparut avec l’appel de l’action, sans explications, car il n’y en avait pas besoin. Il réagit plus vite que prévu, et je dus me glisser hors de sa charge par un mouvement compliqué. Toute ma souplesse fut nécessaire pour me redresser et me glisser dans son dos. J’aurais été happée, déchiquetée, si je n’avais pas été rapide à dégainer mon lien de vie, et à relier les deux Tsahelus. Sa mâchoire, bien entendu, avait été plus rapide que moi, et j’avais eut autant de chance que d’habilité. Quoiqu’il en était, j’avais réussit … Nilavan, comme je le surnommerais me jeta un regard, énigmatique, interrogatif mais n’attendant aucune réponse. D’ailleurs je n’en avais pas d’autre à donner que le cri qui m’échappa lorsqu’il se jeta dans le vide … Une fille des airs, je pouvais vraiment m’appeler comme ça, maintenant … Une année est passée, depuis, mais rien n’a vraiment changé. Si ce n’est que je suis devenu plus indépendante, et un peu plus réfléchie. Un peu, seulement, n’allez pas imaginer que je suis devenue accessible, tout de même. Je mordais, je mords encore, et je mordrais toujours. • Armes • Description: Mon équipement correspond à mes capacités de traqueuse, c'est-à-dire que je ne porte jamais d’armes longues. Je n’ai, la plupart du temps, sur moi, que deux armes : une sarbacane offerte pas mon père, et sa petite réserve de fléchettes empoisonnées, que je renouvelle d’ailleurs régulièrement, et une dague que j’ai bricolée moi-même avec un croc de ma première proie de valeur : un Thanator. Bon, il n’était pas très bon au goût, mais il s’était montré un si valeureux et difficile adversaire que je ne pouvais que lui rendre honneur de la sorte. La sarbacane est mon arme favorite, et me permet de tirer à une quinzaine de mètres de distance. Ses traits imbibés de poison ne sont pas mortels pour l’un des membres de ma tribu, même s’ils troubleraient ses sens, mais pour la plupart des animaux et des humains, ils le sont. Ne me demandez pas qu’elle est le poison exact : je sais juste que c’est une décoction végétale préparée par notre prêtresse, très douée pour ces choses-là. Acquisition: Comme je vous l’ai dis, la sarbacane est un cadeau de mon père, pour célébrer mon choix de devenir une chasseresse, et j’ai conçue moi-même ma dague à partir du croc d’un Thanator que j’ai terrassé seule, après une lutte aussi longue qu’acharnée.
• Na'vi • Ikran: Oui : il s’agit d’un oiseau reptilien faute de meilleure comparaison, aux couleurs pâles, blanchâtres, qui font penser au reflet de la lune un soir sans nuages. C’est ce qui lui vaut son nom, Nilavan, ‘’comme un rayon de lune’’. Pour un Ikran, il s’est montré assez flegmatique lors de notre premier combat, et demeure assez relâché la plupart du temps, ce qui lui vaut bien des mauvaises surprises. Cependant, quand il faut être présent, il l’est, la plupart du temps, aussi, je lui pardonne souvent ses petites absences. Et aussi parce que, malgré son caractère un peu trop tranquille, il est d’une beauté à couper le souffle, à mes yeux. Pa'li:Non
• HORS RPG • Personnalité sur l'avatar: / Comment avez-vous connu le forum?: J'ai croisé une charmante jeune fille sur msn qui avait le lien en sous-pseudp =P Votre avis sur le forum: J’aime bien le graphisme, et le film était super … Avis positif pour le moment =) Code du règlement: VALIDE
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